Loulou
C’est ce soir sur ma piste aux étoiles
Sans dompteur et sans fouet pour t’exhiber
C’est ce soir que tu soulèves le voile
Que mes pensées te font tourbillonner
Messieurs Dame’s c’est bien elle’c’est Loulou
Celle qui rendit tous les hommes fous…
Je t’ai rencontrée à un âge
Où l’âme inquiète cherche un ancrage
Tu as bouleversé ma raison
Vertige de ton apparition
Muette le corps tourbillonnant
Loulou, Loulou en noir et blanc
Loulou, Loulou… sur cet écran
Loulou, Loulou, miroir de nous
Tu es la Femme, tu es Dédale
Triste pierrot tu mènes le bal
De ta beauté jaillit le soufre
J’ai longtemps marché vers ton origine
Et cela m’a amenée à Berlin
Où un certain Monsieur Frank Wedekind
De sa plume fit jaillir ton destin
En faisant de toi l’Esprit de la terre
Digne fille de Pandore la terre-mère (bis)
C’est bien loin là où tu es née
Tu obéis à d’autres lois
Tu te laisses faire comme une poupée
Ta logique n’appartient qu’à toi
Ta résistance passe par le oui
Toi tu connaîs le prix de la vie
De ta survie…
Loulou, Loulou, miroir de nous
Tu es la Femme, tu es Dédale
Triste Pierrot tu mènes le bal
Dans tes filets les hommes s’engouffrent
Tu déambules dans nos mémoires
Tes talons claquent dans le brouillard
Et ton rire transperce les regards
Toi, tu as choisi l’arme de chair
Pour anéantir la misère
Et te rouler dans le satin (bis)
Fatale femme, enfant, putain
Tu te brûles aux flammes de l’instinct
Tu attends un signe du destin
Et quand la porte s’ouvre enfin
Et qu’apparaît Jack l’Eventreur
C’est Juliette tout-à-coup qui pleure
C’est Juliette…
Loulou, Loulou, miroir de nous
Tu es la Femme, tu es Dédale
Triste Pierrot tu mènes le bal
Dans cette immortelle valse
Loulou… Loulou…
Frileusement dans la pénombre
Tu arpentes comme une ombre
Le pavé de ma mémoire…
Loulou… Loulou… Miroir de nous
Comme un être venu de nulle part
Tu agites un mouchoir
C’est pour toi que je chante ce soir